Jean-Philippe Monette

Wikileaks diffuse 250000 télégrammes diplomatiques

dimanche 28 novembre 2010

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4 minutes de lecture

Le site Wikileaks spécialisé dans la diffusion de documents officiels a obtenu 250000 télégrammes diplomatiques provenant du département d'État de Washington et de plusieurs ambassades américaines à travers le monde. Ces documents ont été partagés par quelques références de la presse internationale: le New York Times, Le Monde, The Guardian, El Pais et Der Spiegel. Semblables aux précédentes diffusions des Warlogs sur la guerre mentionnées dans l'un de mes anciens messages, les télégrammes répertorient plusieurs discussions entre hauts diplomates américains à travers le monde. On peut y voir des perceptions de plusieurs personnes importantes face à d'autres dirigeants, des discussions secrètes, top-secrètes, des communiqués troublants, bref.

MISE À JOUR: Les transmissions brutes sont disponibles ici.

Sources des transmissions de diplomates Wikileaks

Depuis maintenant près d'une semaine, les États-Unis tentent d'amortir l'impact à l'international des révélations en banalisant les informations, comme quoi elles n'étaient pas l'avis des États-Unis, mais plutôt de simples « discussions de vestiaires » entre hauts diplomates.

Hillary Clinton déçue

L'un des documents qui a le plus attiré mon attention est traité sur The Guardian. Selon les documents, une directive aurait été soumise à tous les hauts diplomates américains à travers le monde afin d'obtenir un maximum d'informations sur les membres de l'ONU et plus spécifiquement sur le secrétaire général, Ban Ki-moon. Parmi les informations demandées, on compte les moyens de communication utilisés, les mots de passe, les informations biométriques et même les clés de cryptage utilisées par les membres. Ce qui vient chercher davantage les gens, c'est que la directive aurait été soumise de Washington et signée par Hillary Clinton.

ONU

On retrouve également sur The Guardian un communiqué secret intitulé « US embassy cables: Washington requests biometric information for African leaders » où sont détaillés les informations personnelles recherchées sur plusieurs chefs africains et membres de l'ONU.

Leaders africains

Bradley Manning, le suspect numéro un détenu par les Américains comme étant la source des diffusions à Wikileaks, s'est dit profondément choqué.

Bradley Manning

Manning serait soupçonné comme étant la source d'une vidéo où des militaires américains à bord d'un hélicoptère s'amusent à abattre des civils à Bagdad, des Warlogs sur la guerre et de ces transmissions de hauts diplomates.

Pour le moment, les données brutes ne sont toujours pas disponibles. Cependant, The Guardian fournit plusieurs données temporelles et d'emplacements à propos des différentes transmissions.

Bref, les États-Unis nagent dans des eaux troubles. C'est probablement une première dans l'histoire et les gens vont s'en rappeler. Pour le moment, l'impact n'est pas clairement perceptible. La réaction internationale ne tarde qu'à arriver.

© jpmonette.net

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